② P-listes, combinaisons, binôme. Dénombrabilité. 1 ②
P-listes et combinaisons
Soit {p} un entier, avec {p\ge1}.
Les {p}-uplets {(b_{1},b_{2},\ldots,b_{p})}, où les {b_{k}\in B}, sont appelés {p}-listes d’éléments de {B}.
Le nombre de {p}-listes d’un ensemble {B} de cardinal {n} est {\text{card}(B^{p})=n^{p}}.
Il faut bien noter que dans la définition précédente, les {b_{k}} ne sont pas supposés distincts. En revanche, l’ordre dans lequel les {b_{k}} apparaissent est important.
Ainsi, si {a,b,c} sont distincts dans {A}, les six {3}-listes suivantes sont distinctes : {\begin{array}{l}(a,b,c),\;(a,c,b),\;(b,a,c),\\(b,c,a),\;(c,a,b),\;(c,b,a)\end{array}}De même, si {a,b} sont distincts, les huit {3}-listes suivantes sont distinctes : {\begin{array}{l}(a,a,a),\;(a,a,b),\;(a,b,a),\;(a,b,b)\\(b,a,a),\;(b,a,b),\;(b,b,a),\;(b,b,b)\end{array}}
Soit {p} un entier, avec {1\le p\le n}.
Il y a {\dfrac{n!}{(n-p)!}} {p}-listes {(b_{1},b_{2},\ldots,b_{p})} d’éléments distincts deux à deux dans {B}.
On a supposé {p\le n} car si {p>n} on ne peut former d e{p}-liste d’éléments distincts de {B}.
Si par exemple {B=\{x,y,z,t\}} :
- le nombre de {2}-listes d’éléments distincts de {B} est {\dfrac{4!}{2!}=12}; les voici : {\begin{array}{rl}(x,y),\;(x,z),\;(x,t),\;(y,x)\\(y,z),\;(y,t),\;(z,x),\;(z,y)\\(z,t),\;(t,x),\;(t,y),\;(t,z)\end{array}}
- le nombre de {3}-listes d’éléments distincts de {B} est {\dfrac{4!}{1!}=24}; les voici : {\left\{\begin{matrix}(x,y,z)&(x,y,t)&(x,z,y)&(x,z,t)\\(x,t,y)&(x,t,z)&(y,x,z)&(y,x,t)\\(y,z,x)&(y,z,t)&(y,t,x)&(y,t,z)\\(z,x,y)&(z,x,t)&(z,y,x)&(z,y,t)\\(z,t,x)&(z,t,y)&(t,x,y)&(t,x,z)\\(t,y,x)&(t,y,z)&(t,z,x)&(t,z,y)\end{matrix}\right.}
Le nombre d’injections de {A} dans {B} est {\dfrac{n!}{(n-p)!}\cdot}
On les appellent permutations de l’ensemble {A}.
On dit que {\{b_{1},b_{2},\ldots,b_{p}\}}, où les {b_{k}} sont distincts dans {B}, est une {p}-combinaison d’éléments de {B}.
Le nombre de {p}-combinaisons d’un ensemble {B} de cardinal {n} est {\displaystyle\dbinom{n}{p}=\dfrac{n!}{p!(n-p)!}}.
Quand on parle de {p}-combinaison, les {p} éléments concernés sont forcément distincts deux à deux (puisque seul compte l’ensemble formé par ces éléments).
Si par exemple {B=\{x,y,z,t\}} :
- il y a {\dbinom{4}{2}=6} « {2}-combinaisons » : {\{x,y\},\;\{x,z\},\;\{x,t\},\;\{y,z\},\;\{y,t\},\;\{z,t\}}
- il y a {\dbinom{4}{3}=4} « {3}-combinaisons » : {\{x,y,z\},\;\{x,y,t\},\;\{x,z,t\},\;\{y,z,t\}}
De même : {\dbinom{n}{p}=\dbinom{n-1}{p}+\dbinom{n-1}{p-1}}.
Par exemple, pour tous {x} et {y} de {\mathbb{C}} : {\begin{array}{c}(x+y)^2=x^2+2xy+y^2\\\\(x-y)^2=x^2-2xy+y^2\\\\(x+y)^3=x^3+3x^2y+3xy^2+y^3\\\\(x-y)^3=x^3-3x^2y+3xy^2-y^3\\\\(x+y)^4=x^4+4x^3y+6x^{2}y^2+4xy^3+y^{4}\\\\(x-y)^4=x^4-4x^3y+6x^{2}y^2-4xy^3+y^{4}\end{array}}
On écrit ici une fonction (rustique!) pour former le triangle de Pascal sous forme de liste de listes.
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def trpascal(N): from math import factorial as f return [[f(n)//f(p)//f(n-p) for p in range(n+1)] for n in range(N+1)] |
On importe le module pprint pour obtenir un affichage agréable :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 |
>>> from pprint import pprint >>> pprint(trpascal(9)) [[1], [1, 1], [1, 2, 1], [1, 3, 3, 1], [1, 4, 6, 4, 1], [1, 5, 10, 10, 5, 1], [1, 6, 15, 20, 15, 6, 1], [1, 7, 21, 35, 35, 21, 7, 1], [1, 8, 28, 56, 70, 56, 28, 8, 1], [1, 9, 36, 84, 126, 126, 84, 36, 9, 1]] |