Dans ce problème, on va démontrer le théorème de Cantor-Bernstein:
Soit {E} et {F} deux ensembles. On suppose qu’il existe une injection {f} de {E} dans {F} et une injection {g} de {F} dans {E}. Alors il existe une bijection {h} de {E} sur {F}
Avec les notations précédentes, on note {\varphi=g\circ f} : cette application est donc injective de {E} dans lui-même.
Soit {\overline{g(F)}} le complémentaire de {g(F)} dans {E}, c’est-à-dire l’ensemble des éléments de {E} qui ne sont l’image par {g} d’aucun élément de {F}.
On note {\mathcal E} l’ensemble de toutes les parties {X} de {E} qui contienent à la fois {\overline{g(F)}} et {\varphi(X)}.
Bien entendu {E} lui-même est un élément de {\mathcal E}.
Question 1. On note {K} l’intersection de tous les éléments de {\mathcal E}. Montrer que {K} est un élément de {\mathcal E}. Indication : par définition, l’ensemble {K} est inclus dans tous les éléments {X} de {\mathcal E}. |
Question 2. Soit {\widehat{K}=\overline{g(F)}\cup\varphi(K)} : le résultat de la question précédente s’écrit donc {\widehat{K}\subset K}. Montrer que {\overline{g(F)}\cup\varphi(\widehat{K})\subset\widehat{K}}. En déduire que {\widehat{K}} est élément de {\mathcal E}, et que {\widehat K=K}. |
Question 3. Montrer que {\overset{-1}{g}(K)} (l’image réciproque de {K} par {g}) est égale à {f(K)}. Indication : {g} étant injective, on a {\overset{-1}{g}(g(Y))=Y} pour toute partie {Y} de {F}. |
Question 4. Pour tout {x} de {K}, on pose {h(x)=f(x)}. Pour tout {x} de {\overline{K}}, {h(x)} désigne l’unique antécédent de {x} par {g} (justifier son existence.) On définit ainsi une application {h} de {E} dans {F}. Montrer que {h} est bijective. (Indication : on prouvera successivement la surjectivité et l’injectivité de {h}, en discutant suivant la position dans {E} ou {F}, des éléments concernés). |
Question 5. Conclusion? |